La vie fraternelle

« D’abord, puisque c’est pour cela que vous êtes réunis en communauté, vivez en paix dans la maison et ayez une seule âme et un seul cœur tendu vers Dieu. » (Règle de S. Augustin I, 2)

« Voyez qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères d’habiter ensemble (Ps 132, 1). Cette parole du psaume, ce doux chant, cette suave mélodie, a fait naître les monastères. Elle a retenti dans l’univers et ceux qui étaient séparés se sont réunis. » S. Augustin

 

Nous vivons dans un monde où l’individualisme est à la première place.  La communauté augustinienne est le « miracle » dont la société a besoin aujourd’hui : nous sommes appelées à témoigner d’une vie communautaire vraie, paisible et joyeuse.

 

 

« Vivez tous dans l’unité des cœurs et des âmes et honorez les uns dans les autres ce Dieu dont vous êtes devenus les temples. (Règle de S. Augustin I, 8)

La communauté peut être comparée à un morceau de musique où les notes sont bien différentes mais unies dans une parfaite harmonie. Elle ne doit pas enlever la personnalité de ses membres mais la perfectionner.

Les dons et talents, naturels et spirituels, de chacune sont mis au service de toute la communauté. C’est une richesse vécue dans la complémentarité…

« Que personne ne considère comme sien propre le charisme qu’il a reçu de Dieu. Que personne n’envie un charisme qu’aurait reçu son frère ! Mais qu’il estime que ce qui est sien est le bien de tous les frères. Qu’il ne doute pas que le bien de son frère est le sien. Dieu agit en sorte que chacun ait besoin des autres, et que ce que l’un n’a pas, il l’ait en son frère et qu’ainsi l’humilité soit gardée, la charité augmentée, et l’unité manifestée ! Que le faible dise : je suis fort ! Car de même que son frère fort souffre de sa faiblesse, de même lui, le faible, est fort de la force de son frère ! » Aelred de Rievaux, sermon 7

Pour vivre cette unité, nous nous efforçons de pratiquer, avec nos pauvretés et nos faiblesses, le commandement de la charité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. »

Nous sommes les pierres vivantes qui forment la communauté.  Son édification se fait à travers toutes les joies de la vie fraternelle, et même les frottements et frictions y concourent : les angles trop durs se polissent, les parties saillantes tombent, les durs silex s’adoucissent, pour laisser plus de place au bien commun qu’au bien particulier et rendre ainsi l’édifice plus solide et plus beau.

 

Notre vie fraternelle s’épanouit aussi bien dans la prière, les réunions communautaires, la formation commune que dans les récréations, les repas, l’apostolat et toutes nos activités. Cependant la base véritable de l’unité réside dans la communion avec le Christ :

« Si nous sommes en communion avec Lui… nous serons aussi en communion les uns avec les autres. » (In Jo Ep 1, 6-7)

 

Chanter c’est prier deux fois